31 thèmes illustrés par 31 méditations de Frédéric Ozanam Au temps où vivait Frédéric Ozanam (1813-1853), l'idée dominante était celle du progrès. La science et la technique devaient amener la paix et le bonheur pour l'humanité. Mais, le progrès technique est une épée à deux tranchants : tout dépend de l'usage que l'on en fait. Ozanam pense que le véritable progrès c'est l'amélioralion du coeur de l'homme. Il n'y a pas de limites à ce progrès-là puisque le Christ nous a dit : « Soyez parfait comme votre Père du Ciel est parfait » (Mat, 5, 48). C'est pourquoi il n'y a pas deux Ozanam : le fondateur de la Société de Saint-Vincent-de-Paul est aussi le professeur en Sorbonne qui montre ? par l'Histoire ? que le christianisme civilise. Dans le choix de pensées d'Ozanam qui suit, il a été nécessaire de remplacer certains mots désuets par leur équivalent actuel pour ne pas trahir le contenu.
Les sept volumes de Gabrielle Bossis réunis en un seul.
Une nouvelle édition enrichie de nombreux documents et textes inédits.
C'est en prêchant une retraite en 1985 à la communauté des moines de Soligny que j'ai découvert l'existence de Gabrielle Bossis. J'ai été très étonné d'apprendre que, pour faire oraison, des trappistes trouvaient grand profit à lire et à relire les messages personnels que Jésus adressa pendant quatorze ans à cette actrice qui, à quarante-neuf ans, sur la suggestion de son curé, s'était mise à jouer avec beaucoup de succès, à travers le monde, des comédies dont elle composait le texte et la mise en scène et dont elle confectionnait les costumes et les décors.
Et voici qu'en lisant ces comédies, je me suis aperçu qu'elle glissait régulièrement dans les réparties de ses personnages des paroles de Thérèse dont elle voulait diffuser la spiritualité. Et, dans les messages qu'elle reçoit à partir de 1936, Jésus lui demande de vivre de beaucoup plus près sa « Petite Voie ».
Il nous semble donc intéressant de voir comment Jésus demande à une femme très engagée dans le monde de vivre jour après jour un profond coeur à coeur avec Lui, à l'école de la petite Thérèse. Jésus lui dit d'ailleurs explicitement : si s'Il l'a choisie comme confidente, c'est pour montrer à tous ceux et à toutes celles qui méditeront ces messages, qu'il est possible de vivre une très grande familiarité avec Moi sur les planches ou dans les coulisses d'un théâtre comme dans l'obscurité d'un carmel.
La question de l'évolution de la liturgie au XXe siècle représente aujourd'hui, dans l'Église catholique, un sujet fréquemment polémique. C'est pourquoi il est nécessaire de l'éclairer par le recours à l'histoire. Celle-ci est souvent réduite à l'évocation d'un «temps court», en regardant seulement le concile Vatican II et les années qui l'ont immédiatement suivi. Il convient, au contraire, d'élargir la perspective, en retraçant l'histoire du mouvement liturgique dans la continuité duquel s'inscrit la réforme conciliaire, sans occulter pour autant la crise des années 1970. Cette mise en perspective, appuyée sur l'évocation de faits précis, permet ainsi un retour à l'essentiel sur cette question importante.
Si les grammaires de l'hébreu biblique abondent, les manuels sont assez rares, du moins en français.
L'hébreu, langue sémitique à la morphologie très structurée, présente une syntaxe souple oú domine la parataxe. sa phonétique, en revanche, particulièrement complexe, nécessite une longue pratique des textes. maintes fois, des élèves ont manifesté le désir d'avoir entre les mains un instrument de travail qui les familiarise progressivement avec les mécanismes de la langue à partir de la lecture de textes appropriés.
Le manuel de j. weingreen, a practical grammar for classical hebrew, en usage depuis plusieurs décennies (1939; 1959), répond pleinement à ce besoin. très attendue, l'édition française du "classique" anglais de j. weingreen, par la clarté et la justesse de ses exercices, a comblé un vide.
Gabrielle Bossis (1874-1950) : une catholique dans le monde, animatrice, écrivain de théâtre, actrice, voyageuse intrépide. Cette joie d'agir pour les autres suffirait à combler une vie. Ce serait compter sans ce rayonnement, sans cette force que Gabrielle va puiser à la Source même, au cours de ce dialogue quotidien qu'elle noue avec Lui : le Christ.
Elle consigne cette conversation, jour après jour, dans ses carnets. Un livre suit en 1949, dont la diffusion ne fait que s'élargir, considéré aujourd'hui par beaucoup comme l'un des grands textes mystiques du XXe siècle. Lui et moi. Conversations spirituelles crée une chaîne d'âmes en quête de la Parole du coeur, conduite par la présence et la voix de Gabrielle Bossis. L'ensemble des Carnets sera publié dans en sept volumes.
Leo Strauss (1899-1973) a inscrit sa pensée dans l'héritage de la tradition grecque, mais également dans celui de la tradition biblique. Se rapportant au judaïsme comme à une révélation de la Loi (pour laquelle la dimension de la foi est secondaire), il fait retour à une pensée juive (Pourquoi nous restons juifs) et tente de prolonger la réflexion de Maïmonide dans les conditions nouvelles des temps présents.
Il s'oppose ainsi à sa rénovation par l'approche phénoménologique de Franz Rosenzweig comme à la pensée de Martin Buber, tout en se tenant à distance de la réflexion sur le mysticisme juif de Gershom Scholem avec lequel il dialogue.
Cet ouvrage interroge la manière dont Strauss pense les relations de corrélation et de conflit entre philosophie et judaïsme. En quoi la réflexion sur la Loi, dont il poursuit l'élaboration dans la lignée de la pensée médiévale et à contre-courant de la modernité des Lumières, représente- t-elle un approfondissement de la pensée juive et jette-t-elle une lumière crue sur la situation du judaïsme dans le monde ? Quels sont les termes du débat avec les penseurs contemporains du judaïsme avec lesquels il est en relation ? Quelles sont aujourd'hui les possibilités et les limites d'une telle réflexion pour la vitalité du judaïsme et de la philosophie ?
Les études présentes ouvrent des voies différentes, voire divergentes, essentiellement heuristiques, sur les possibilités et les limites de la réflexion straussienne pour la vitalité du judaïsme et de la philosophie. Elles s'accompagnent de la parution d'un texte inédit en français : « La situation religieuse actuelle » (1930), qui représente un moment décisif de la réflexion de Strauss sur la question.
Ont contribué à ce volume : Danielle Cohen-Levinas, Bruno Karsenti, Marc de Launay, Jean-Claude Monod, Géraldine roux, Gérald Sfez, Heinz Wismann.
Cet ouvrage constitue un travail inédit en langue française sur le priscillianisme, lequel n'a pas été étudié sous forme de monographie depuis celui d'E.-Ch. Babut, Priscillien et le priscillianisme (1909). Etudiant la pensée de Priscillien et analysant les doctrines et les pratiques du mouvement à partir du fondateur jusqu'à la fin du vie siècle, Sylvain J. G. Sanchez laisse de côté les vieilles interrogations sur hétérodoxie et orthodoxie, et déplace le débat : Priscillien, chrétien non conformiste, est le fondateur d'un mouvement ascétique. Et se pose une question : les courants gnostiques ou la religion de Mani ont-ils pu influencer sa pensée ou non ? Ni manichéen, ni gnostique, ni encratite, Priscillien d'Avila connaît les enseignements de ces courants, le fonds philosophique commun à tous qui l'influence, mais sa doctrine est inspirée surtout par la Bible et la tradition chrétienne. A la génération suivante, les priscillianistes des Ve et VIe siècles radicaliseront et amplifieront des éléments appartenant à la gnose (le mythe de la Chute, le dualisme anthropologique, l'origine divine de l'âme, etc.) présents dans les Traités de Wurzbourg et fruits de réminiscences néoplatoniciennes. Par le choix des problèmes et des pratiques que les priscillianistes considèrent comme importants (un regain pour l'astrologie, la descente mystique de l'âme, une exaltation de la virginité et un rejet du mariage, le goût du mensonge et du secret, l'abstinence alimentaire, etc.), l'image du mouvement sera celle d'un courant dissident de Galice.
Sur bien des points, conjugalité, sexualité, domaine scientifique, les déclarations officielles l'Église sont l'objet d'une indifférence polie ou d'une hostilité virulente.
Cependant le théologien moraliste estime qu'il ne peut y avoir de contradiction entre la vérité de l'homme et la vérité de la foi chrétienne. Ne pouvant ni refuser le dialogue avec les recherches contemporaines en philosophie morale ni méconnaître la nouveauté de l'Évangile, il est invité à un vigoureux effort pour une meilleure intelligence de la vie morale.
C'est à ce projet ambitieux que s'est attaqué Laurent Sentis.
Son éthique des vertus est un " précieux guide de la route ".
La richesse de ses connaissances, son approche historique, la vision stimulante de sa pensée nous permettent d'entrer dans un dialogue critique avec les recherches contemporaines.
Vice, maladie de l'âme et du corps, simple défaillance humaine, état de crise ou usure lancinante, l'acédie est un concept et une réalité de la vie monastique polysémique isotopant et axiologique, tant il génère de sens, induit un vocabulaire touffu et se comprend comme un malheur de tout l'être minant la paix du cloître et de la cellule.
Insaisissable, l'akèdia définie pour la première fois par Évagre le Pontique (IVe s) comme " le démon de la méridiène " , " le démon de midi " de l'anachorète, échappe à la glose de la plupart des dictionnaires et des commentateurs qui l'ignorent bien souvent sous cette forme lexicale pour lui préférer les termes plus appropriés de " manque d'ardeur, dégoût, ennui, tiédeur, torpeur, paresse, mélancolie " ou lui associer des co-occurrents qui viennent en revitaliser le sens, tel Cassien (IVe-Ve s) qui fait de l'acédie le sixième vice de son octonaire, emprunté à Évagre le Pontique, précédé par la tristesse.
Ce dernier terme auquel on relie souvent l'acédie pour éclairer son sens demeuré énigmatique, quand on ne réduit pas purement et simplement son contenu à la tristesse, comme le fera Grégoire le Grand (VIe-VIIe s.), indique que sur l'échelle de la perfection monastique, où se gravissent pas à pas les degrés des vertus, l'acédie surgit comme une atteinte à la fidélité à la vocation et à la ferveur de la prière qui a pour conséquence la distraction de l'esprit, la morosité et le désir de fuir le cloître, la cellule.
En s'ouvrant à l'Ancien Testament, la collection Verbum Salutis devait sans tarder faire sa place au Deutéronome. Bien qu'un classement dans ce domaine n'ait guère de sens, on doit considérer ce livre comme un des plus importants de l'Ancien Testament. En lui convergent tous les courants qui animaient la vie religieuse d'Israël à l'époque de la monarchie : alliance, sagesse, prophétisme s'y retrouvent dans une synthèse parfaitement équilibrée. Le Deutéronome constitue un résumé complet de cette étape de la révélation qui s'achève avec l'exil à Babylone au VIe siècle. Il y aura encore d'autres étapes marquantes dans la révélation : elles supposeront toujours celle-là.
Le Deutéronome est un livre relativement long sur lequel il y aurait énormément à dire. Pour garder au commentaire des dimensions raisonnables, il fallait choisir. Dans l'optique de la collection, l'auteur a surtout cherché à mettre en évidence le message adressé jadis à Israël mais qui vaut pour le peuple de Dieu dans tous les temps. Pour saisir ce message, un travail d'érudition considérable est nécessaire ; si on ne présente ici que les résultats de ces recherches, elles restent toujours à l'arrière-plan du commentaire, ne serait-ce que par les références bibliographiques qui permettent au lecteur de prendre, s'il le veut, un contact direct avec les travaux des spécialistes sans lesquels on ne pourrait rien dire de sérieux sur ce livre attachant, mais d'un abord parfois difficile.
Ce n'est pas un livre à propos de Pascal, mais bien un Pascal vivant, débarrassé des fables fallacieuses attachées aux grands.
A la portée de tous, dénué de toute érudition excessive, cet ouvrage bouscule certaines idées reçues, permet de goûter le charme de détails inaperçus tout en dévoilant le cheminement enthousiaste et si douloureux parfois qui, de détachements en dépouillements, mènera Pascal, mû par l'Esprit d'Amour dont il est le témoin, au sommet de l'union à Dieu.
Avec des découvertes personnelles, André Bord apporte un nouvel éclairage à l'édifice pascalien, en particulier un remarquable commentaire du fameux Mémorial.
"Chants d'assemblée et de choeur Harmonisés à quatre voix pour orgue et choeur par Yves Kéler et Danielle Guerrier Koegler Textes originaux rassemblés, mis en français et commentés par Yves Kéler Ouverture, par le pasteur David Brown et Guylène Dubois Préface du pasteur Alain Joly Avant-propos d'Édith Weber Ce recueil regroupe, pour la première fois, les 43 paraphrases françaises de chorals de Martin Luther, strophiques, versifiées, rimées, très fidèles aux intentions du Réformateur (ce qui n'est pas le cas des quelques rares textes figurant dans d'autres recueils français), et chantables sur les mélodies traditionnelles bien connues.
Il se veut un volume fonctionnel pour le chant des fidèles, avec des harmonisations à 4 voix destinées aux organistes pour accompagner l'assemblée lors des cultes et des messes. Il s'adresse également aux prédicateurs soucieux de trouver un choral pour illustrer les thèmes abordés chaque dimanche, aux organistes pour accompagner l'assistance et aux chefs de choeur pour diriger le choeur paroissial. Pour quelques harmonisations écrites en fonction des possibilités de l'orgue et, dans quelques rares cas, difficilement chantables (tessiture trop élevée ou trop grave, intercalation du texte à plusieurs des parties), ce volume propose des renvois à des versions de remplacement plus conformes au chant avec mélodies planant souvent à la partie supérieure où elles sont plus nettement perceptibles. Ce livre de chant fait suite, sous une forme plus maniable, à l'ouvrage d'Yes Kéler, Les 43 chants de Martin Luther, Sources et commentaires, paru dans la collection des « Guides musicologiques », s'adressant plus particulièrement aux théologiens, pasteurs, hymnologues, chefs de choeur, organistes, historiens des mentalités et sensibilités religieuses, présente des exégèses très fouillées pour les 43 textes (sources des paroles, sources des mélodies, circonstances en fonction du temps liturgique..., renseignements très pratiques pour le choix de la liturgie, des cantiques et des chorals lors du culte et même des strophes appropriées). Recueil oecuménique par excellence."
"Cet ouvrage paraît à l'occasion de la création à Lausanne, lors de la semaine sainte 2017, de La Passion selon Marc. Une passion après Auschwitz du compositeur Michaël Levinas. Cette création prend place dans le cadre du 500e anniversaire de la Réforme protestante. Elle entreprend de relire le récit chrétien de la passion de Jésus dans une perspective déterminée par la Shoah.
Ce projet s'inscrit dans une histoire complexe, celle de l'antijudaïsme chrétien, dont la Réforme ne fut pas indemne, mais aussi celle des interprétations, théologiques et musicales, de la passion de Jésus de Nazareth. Et il soulève des questions lourdes, mais incontournables. Peut-on mettre en rapport la crucifixion de Jésus - la passion chrétienne - et l'assassinat de six millions de juifs ? Ne risque-ton pas d'intégrer Auschwitz dans une perspective chrétienne, et du coup de priver la Shoah de sa radicale singularité ? De redoubler la violence faite aux victimes d'Auschwitz en lui donnant un sens qui en dépasserait le désastre, l'injustifiable, l'irrémédiable ?
Le livre propose une série d'éclairages sur les questions que soulève le projet d'une Passion après Auschwitz : relectures du récit de la passion selon Marc, analyses historiques, réflexions sur quelques figures juives de l'interprétation de la Shoah, reprises théologiques chrétiennes enfin, autour des questions posées à la christologie et à la théologie de la passion. L'ouvrage se conclut par un entretien avec le compositeur qui revient sur son approche de cette thématique et sur sa démarche.
Ont participé à cet ouvrage : Danielle Cohen-Levinas, Corina Combet-Galland, Marc Faessler, Pierre Gisel, John Jackson, Daniel Krochmalnik, Pierre-Olivier Léchot, Michaël Levinas, Jean-Marc Tétaz et Christoph Wolff.
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